Tatouage dans le style japonais et son histoire dans la culture nippone

Le tatouage dans le style japonais est pour les occidentaux le synonyme de la culture nippone de haut rang. Ce style est répandu parmi les admirateurs du Japon, du code d’honneur et de l’esthétique sublimée dans l’art pictural.

Histoire de tatouage au Japon

Arrivé de la Chine au milieu du 6ème siècle, le Bouddhisme marqua l’arrêt du tatouage au Japon. En effet, considéré comme une pratique barbare et infamante, il devint tout comme en Chine, une technique destinée à marquer et humilier à vie les criminels. Ces tatouages d’un nouveau genre mirent à part une partie de la population. Considérés comme des « rônins » (samouraïs sans maître), exclus par la société, ces tatoués se sont alors regroupés sous forme de gangs. Devenus alors des yakusas (criminels organisés), ces bandits utilisèrent alors leurs tatouages en signe d’appartenance à leur clan, pour marquer leur courage et affirmer leur rébellion.

Tatouage carpe japonaise, motif inspiré de l’art du Japon

Le motif de Carpe koï en tatouage : souvent représenté en Chine ou au Japon, elle est signe de courage, d’endurance et de persévérance. Les autres motifs que l’on peut associer avec le dessin d’une carpe japonaise : pivoine, lotus, vagues, nuages, fleurs de cerisier ou geisha dans le tatouage.

Au Japon, le rituel du tatouage porte 4 noms :

L’horimono indique le terme générique du tatouage. L’irezumi désigne le tatouage japonais traditionnel. Celui-ci peuvent recouvrir l’ensemble du corps, il prend parfois le temps d’une vie pour parer celui qui le pratique. Véritable œuvre d’art, il est couteux et long à exécuter. L’irebuko est la preuve d’amour des amants. En gage de dévotion éternelle les amoureux inscrivaient sur l’intérieur de leur poignet ou de leur cuisse le nom de l’être aimé suivi de l’idéogramme « vie » pour témoigner de leur attachement. Il a aussi été utilisé à des fins biens moins louables par les prostituées afin de fidéliser leurs clients les plus riches… Le kakushibori, littéralement « tatouage caché », était une œuvre faite à la poudre de riz qui se teintait d’une couleur rouge lors d’occasions particulières : bain chaud, emprise de l’alcool ou simplement excitation.

L’image de geisha et son histoire dans la culture japonaise

Les geishas en principes devaient rester chastes et pures. Ceci implique également la pratique de tatouage très mal vu par ce groupe social. On ne peut pas donner d’exemples de tatouages sur la peau d’une geisha bien que ce motif est très apprécié. L’histoire de tatouage c’est aussi l’histoire des motifs qui nous fascinent.

Geisha, l’image de femme raffinée dans la société japonaise

Actuellement à Kyoto existent environ 200 geishas de profession. Elles deviennent un pur fantasme pour des personnes d’influence qui apprécient encore leur charme traditionnel. Pour nous les occidentaux, elles sont à jamais le symbole éternel de femme indépendante et soumise en même temps. On les perçoit comme des déesses vivantes parmi des simples mortels. L’image de geisha, japonaise parfaite, se modernise mais le stéréotype reste assez basique.

Le personnage de geisha dans l’art et la société japonaise

La courtisane OIRAN est loin d’avoir les mêmes préoccupations que la GEISHA. Il existe pourtant de nombreux idées  et images qui présentent des geishas dans les situations érotiques.

Ceci est dû à une distance qu’elle dégage, cette inaccessibilité envoûtante. Il faut savoir que les premières geishas étaient des hommes qui déguisés divertissaient les clients dans les maisons de thé. Les femmes qui n’avaient pas pour vocation de devenir OIRAN, trop chères et exubérantes, sont devenues les accompagnatrices des hommes riches en apportant l’ambiance de fraîcheur. Une des premières geisha recensée officiellement était Kikuya en 1750 à Edo (ancien Tôkyô). Sur plusieurs images de l’époque on voit des geishas pieds nus dans leurs socques. Un détail unique parce que seules les geishas de quartier chaud Fugugawa s’autorisaient à une telle extravagance.

Quelques dates importantes dans la situation sociale des geishas

Le statut de geisha a été à nouveau réaffirmé en 1779 par l’ouverture des bureaux d’enregistrement , les KENBAN. Le métier est donc reconnu par le pouvoir des Shogun au Japon. En 1872 le gouvernement japonais a remodelé les quartiers de plaisirs. Il a imposé les nouveaux lois aux prostitués. Les geishas, ayant le statut à part ont bénéficié d’un certain assouplissement tout en restant dépendantes des maisons qui les hébergeaient. Les plus belles geishas et les plus raffinées ont migré vers Tôkyô à cette période. L’âge d’or des geishas a pris fin vers 1910 quand la société s’est modernisée. Les somptueux kimonos et l’apparence sophistiquée est devenue décalée par rapport aux femmes dans les foyers japonais. Le statut des geishas a encore changé après la défaite du Japon en 1945. La prostitution, ayant été abolie complètement en 1957 par les pouvoirs américains, a laissé plus d’espace aux geishas qui ont gagné plus de liberté.

Histoire de tatouage en Chine et sa notoriété dans le tatouage occidental

Considéré comme une véritable offense au corps, le tatouage est très mal perçu en Chine. Cet acte appelé « Pei Ci » (tatouage / exil) figurait même parmi les 5 punitions réservées aux criminels aux cotés de : la mort, la castration, l’amputation du pied ou du nez.

Tatouage en Chine – pratique punitive

Seuls de rares ethnies du sud de la Chine pratiquaient le « Ci Shen » ou « Wen She » (sens littéral : percer le corps). Coutume peu usitée, on la retrouve essentiellement sur le tracé de la route de la soie. Mao Tsé-Toung fit interdire complètement le tatouage dans les années 60, le considérant comme le symbole de la malhonnêteté et de l’impureté. De nos jours cette interdiction perdure et aucun membre de l’armée n’a le droit d’être tatoué, certaines sociétés pratiquent aussi cet interdit pour leur salariés. Malgré tout nous aimons les tatouages dans le style chinois. L’histoire de tatouage moderne a été influencé par cette culture.

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