Hervé, tatoueur à Lyon Est
Histoire de tatouage
Dans toutes les cultures l’histoire de tatouage a sa place aussi importante que le code vestimentaire. Nous vous présentons quelques articles qui parlent de l’histoire de tatouage à travers les siècles et continents.
Histoire de tatouage en Europe
Pratiqué par les néo chrétiens dans la Rome Antique pour affirmer leur dévotion, les hommes marquaient leurs bras, leurs mains et même parfois leur front de symboles religieux : Christ, cerf ou triangle de la trinité.
Histoire du tatouage dans les Pays Celtiques
Les guerriers couverts de tatouages pour assurer l’immunité magique
Les guerriers Pictes tenaient leur singularité du fait qu’ils se battaient nus. Leurs corps étaient couverts de tatouages pour en assurer l’immunité magique.
Les tatouages celtiques effrayèrent les romains, c’est d’ailleurs ces derniers qui les baptisèrent du nom de « picti » signifiant « hommes peints », ces dessins à la couleur noire et bleue extraordinaires furent même commentés par Jules César.
Les motifs de tatouage dans la culture celtique
Les dessins les plus utilisés par les Celtes furent les animaux des bois tels le sanglier, le cerf, mais aussi le chien ou le bœuf. Les éléments de la nature comme les feuilles de chêne, le gui, les créatures mythiques ou hybrides sont aussi fréquemment utilisées pour orner les corps des guerriers.
Le cercle, symbole de continuité et d’immortalité tient une place prépondérante sur les motifs des tatouages Celtes, de même que le fameux motif Triskèle.
Motifs celtiques bretons
La croix celtique ou croix nimbée est une croix dans laquelle s’inscrit un anneau. Elle est le symbole caractéristique du christianisme celtique. Les branches de la croix dépassent toujours de l’anneau, et sur les représentations les plus détaillées, le cercle est en retrait par rapport à la croix. L’utilisation chrétienne combine une croix latine avec le cercle, tandis que les autres utilisations sont basées sur une croix régulière.
Triskèle
Le triskèle est un symbole représentant trois jambes humaines, ou aussi de trois spirales entrecroisées ou tout autre symbole avec trois protubérances évoquant une symétrie de groupe cyclique.
Bien qu’il soit apparu dans diverses cultures et à différentes périodes, il est considéré comme une caractéristique importante de l’art celtique. Ce symbole aurait été sculpté 2 500 ans avant que les celtes soient présents en Irlande. Le triskèle à été également repris et intégré à l architecture de nombreuses abbayes, couvants et églises. Souvent groupé par deux, avec des rotations inversées et surmonté par un biskèle. ou en un groupement de 3 triskèles.
Tatouage à l’époque de Moyen Age en France
Au moyen âge, en France, le marquage des corps servait à identifier les criminels, les déserteurs, les prostituées et les voleurs. La punition consistait à encrer le Lys royal sur les hors la loi, en y ajoutant aussi un « T » pour travaux forcés, un « F » pour faussaire, un « Gal » pour galérien…
Plus tard, le compagnonnage, sorte d’élite d’ouvriers d’un corps de métier, a utilisé le tatouage pour rite initiatique. Ainsi l’apprenti devait, après la présentation de son œuvre devant ses paires, achever son rituel d’acceptation en marquant sa poitrine ou son bras pour signer l’appartenance à son clan : une paire de ciseaux pour les coiffeurs, un fusil pour un armurier, un pain pour un boulanger…
Tatouage Grèce et Rome Antique : Le tatouage punitif sur les prisonniers, les criminels et esclaves
Les grecs méprisaient les perses et leur entourage, ils utilisèrent le tatouage de façon punitive sur les prisonniers, les criminels et esclaves.
Les grecs transmirent ensuite cette sombre tradition aux romains, ces derniers étendirent l’action de tatouer les corps à leurs mercenaires pour les empêcher de déserter. Certains romains, ayant combattus les Pictes, demandèrent à être marqués tels leurs ennemis par des visages et des motifs effrayants.
Tatouage en Europe et dans la Rome antique
Pratiqué par les néo chrétiens dans la Rome Antique pour affirmer leur dévotion, les hommes marquaient leurs bras, leurs mains et même parfois leur front de symboles religieux : Christ, cerf, Arbre de vie ou triangle de la trinité.
Au moyen âge, en France, le marquage des corps servait à identifier les criminels, les déserteurs, les prostituées et les voleurs. La punition consistait à encrer le Lys royal sur les hors la loi, en y ajoutant aussi un « T » pour travaux forcés, un « F » pour faussaire, un « Gal » pour galérien…
Plus tard, le compagnonnage, sorte d’élite d’ouvriers d’un corps de métier, a utilisé le tatouage pour rite initiatique. Ainsi l’apprenti devait, après la présentation de son œuvre devant ses paires, achever son rituel d’acceptation en marquant sa poitrine ou son bras pour signer l’appartenance à son clan : une paire de ciseaux pour les coiffeurs, un fusil pour un armurier, un pain pour un boulanger… Les principales zones portuaires occidentales sont les véritables rendez vous des tatoueurs de tous horizons au 19ème siècle. Sur les ponts, dans les cales des bateaux ou dans les ports, on y trouvait partout des marins-tatoueurs, exerçant même alors qu’ils voguaient en mer…
Le tatouage old school en Europe et Etats Unis
Les principales zones portuaires occidentales sont les véritables rendez vous des tatoueurs de tous horizons au 19ème siècle. Sur les ponts, dans les cales des bateaux ou dans les ports, on y trouvait partout des marins-tatoueurs, exerçant même alors qu’ils voguaient en mer… Ainsi est né le tatouage old school.
Avant de partir en mer, les marins se faisaient tatouer un motif particulier afin de garder en mémoire des moments précieux, des personnes riches à leur cœur ou l’espoir d’un retour au pays sain et sauf. De ce fait, les tatouages old school représentent, le plus souvent, des motifs tel que les hirondelles, les ancres marines, les étoiles ou encore les cœurs.
Pendant longtemps les mêmes motifs ont été utilisés dans le tatouage Harley Davidson. Face à cette importance symbolique, les militaires et les métiers marins se sont saisis ce mode d’expression.
Tatouage en Amérique du Nord
Très répandu, comme la peinture corporelle, le tatouage pouvait remplacer l’habillement chez les Indiens d’Amérique du Nord. Véritables marqueurs sociaux, ils indiquaient le rang dans la société, l’appartenance à une tribu, les actes de bravoure ou de guerre. Ils revêtaient aussi le rituel de passage de l’enfance à l’âge adulte. Le tatouage avec des motifs indiens ou western modernisé est de retour à la mode enrichi par de nouveaux styles graphiques.
Le tatouage pouvait remplacer l’habillement chez les Indiens d’Amérique du Nord
Les Inuits, originaires d’Asie, utilisaient les tatouages en respect de leurs traditions : s’ils ne s’y pliaient pas ils s’exposaient d’errer sans fin après leur mort et donc ne jamais trouver le repos éternel. Les femmes indiquaient leur état civil à l’aide de motifs dessinés sur leur menton.
Tatouage en Amérique Centrale et Amérique du Sud
Tatouage chez les Mayas
Les Mayas utilisaient le tatouage en signe de courage, certains prêtres en usaient jusqu’à devenir le plus effrayant possible, ils y voyaient un moyen de se rapprocher des dieux.
Tatouage chez les Azthèques
Réalisés lors de rituels en l’honneur de divinités, se tatouer chez les Aztèques n’est pas qu’une parure esthétique. Véritable gage de protection, le Dieu Huitzilopochtli (dieu du soleil et de la guerre) et le Quetzalcoatl, serpent à plumes (dieu de la végétation et du renouveau) sont les motifs les plus marqués sur les corps de ce peuple.
Le dragon de l’arc en ciel
Dans la cosmologie nahuatl, les serpents ont été associées aux questions terrestres, la nuit, l’influence de la lune, matrice universelle, la mère et la mer. Le Serpent à Plumes, Quetzalcoatl, le serpent sacré qui pouvait voler, il était couvert des plumes de l’oiseau sacré, le quetzal. Quetzalcoatl est le principal dieu Aztèque. Il est le dieu créateur. Il est formé d’un serpent à sonnette et d’un oiseau appelé Quetzal (« oiseau de paradis »).
Tatouage de la culture mexicaine
Dans les années 40 et 50, la fierté latino s’imprègne dans l’environnement de prisons californiennes donnant naissance à un tout nouveau style : tatouage chicano. Il prend sa source au cœur des gangs hispaniques et s’inspire des arts de rue, des graffitis, de l’iconographie religieuse et de l’histoire précolombienne.
Histoire du tatouage au Japon
Arrivé de la Chine au milieu du 6ème siècle, le Bouddhisme marqua l’arrêt de l’histoire du tatouage au Japon. Il devint tout comme en Chine, une technique destinée à marquer et humilier à vie les criminels. Les tatouages dans le style japonais sont associés à l’esprit de rébellion. Les tatoués se sont alors regroupés sous forme de gangs. Au Japon, le rituel du tatouage porte 4 noms et ainsi il structure l’image du tatoué dans la société nippone.
L’aspect punitif du tatouage en Chine
Considéré comme une véritable offense au corps, le tatouage est très mal perçu en Chine. Cet acte appelé « Pei Ci » (tatouage / exil) figurait même parmi les 5 punitions réservées aux criminels aux cotés de : la mort, la castration, l’amputation du pied ou du nez. L’histoire de tatouage en Chine a donc un aspect négative.
Tatouage en Asie, Laos, Birmanie, Cambodge
Dans la tradition thaïlandaise, le tatouage est le miroir de la spiritualité. Pratiqué par des moines, les motifs encrés ressemblaient à des diagrammes magiques aux creux desquels ils glissaient des textes sacrés. Inscrits sur les « parties pures » du croyant, au dessus de la ceinture, les dessins représentaient des divinités ou des animaux tels des tigres, des singes ou des lézards.
Au Laos, tout homme digne devait être tatoué, faute de quoi il s’exposait à un isolement moral collectif et abandonnait toutes chances de se marier.
En Birmanie, l’art de tatouer était pratiqué uniquement par les chamans. Ayant pour but de protéger celui qui s’y adonnait, cet acte symbolisait aussi sa force et sa virilité.
Au Cambodge, le rituel du tatouage était pratiqué à des fins religieux, protecteurs et pour des vertus immunitaires. Véritable talisman, le motif permettait à celui qui l’arborait puissance et agilité au combat. On tatouait alors les jeunes garçons afin de leur assurer une protection divine, pour ce faire, les tatouages devaient être consacrés par sept moines différents et dans sept monastères distincts.
La tradition de tatouage en Afrique, motifs égyptiens et berbères
Tatouage dans L’Égypte Ancienne
Plusieurs momies datant de plus de 4000 ans, des femmes, ont été découvertes à Thèbes. Leurs peaux étaient tatouées par des lignes et des points sur les bras, les jambes et au dessus du nombril.
On a pu aussi observer sur leurs corps des scarifications. Ces rituels avaient pour but de conjurer le mauvais sort. Les prostituées et les danseuses par exemple se faisaient tatouer sur le haut de la cuisse l’effigie du dieu Bès, nain barbu grimaçant et difforme. Ce symbole assurait la protection de la sexualité et des naissances, éloignant les forces du mal, les maladies et autres dangers.